Petit
rappel : Ce blog comporte des articles sur tout ce qui
touche de près ou de loin l'alimentation (conseils, recettes
illustrées, recettes pas à pas, etc.).
J'avais
envie de partager avec vous certaines expressions qui utilisent le
nom de fruits ou de légumes.
Quelle
est votre expression « culinaire » préférée ?
Aimez-vous ce genre d'articles ?Let's vote ;)
« Mon
chou »
Voici
l'une des rares locutions positives utilisant ce sympathique légume !
Combien d'amoureux ont susurré ce mot doux, subjugués par le charme
et la beauté de leur partenaire ? Il est vrai que l'amour rend
aveugle, au point de vouloir comparer l'être aimé à un légume,
certes très nourrissant mais à l'esthétique discutable. En fait le
chou légume n'est que secondairement à l'origine de l'expression.
Il a servi à qualifier, par analogie de forme, une délicieuse
pâtisserie ronde et creuse, souvent fourrée d'une crème onctueuse.
L'expression amoureuse fait référence à ce gâteau, et la
comparaison se comprend et se justifie alors bien mieux.
« Mettre
du beurre dans les épinards »
Légume
vert de printemps et d'automne, l'épinard n'a pas beaucoup bénéficié
de la créativité des cuisiniers. Il est souvent servi cuit à l'eau
sous forme d'une purée plus ou moins consistante. Son goût est
agréable mais relativement fade. Un plat aussi simple n'excite pas
vraiment les papilles, sauf s'il est agrémenté d'un beau morceau de
beurre frais mis à fondre sur la purée bien chaude juste avant de
la servir. Au sens figuré, le plat d'épinards représente la vie
quotidienne, et le beurre un supplément d'argent oude confort qui
vient l'agrémenter. C'est une version potagère et imagée de
l'adage selon lequel l'argent ne fait pas le bonheur, mais y
contribue.
« C'est
la fin des haricots »
Le
haricot, très nourrissant et si facile à conserver en sec sans
avoir besoin de le stériliser ou de le congeler, a longtemps
constitué la nourriture de base dans les cantines militaires ou des
collèges et lycées. Elèves et soldats se plaignaient souvent de
son retour récurrent dans les assiettes : un jour l'ennui
naquit de l'uniformité, comme dit le poète. Mais quand les haricots
viennent à manquer, c'est que les réserves de nourriture sont
épuisées. La fin des haricots, c'est le début de la disette. Au
sens figuré, l'expression signifie que c'est la fin de tout, qu'on
est au bout du rouleau, mais avec une nuance ironique qui empêche de
croire à la réalité de cette fin annoncée.
Source :
Faut pas pousser mémé dans les orties (Vincent Albouy & Roland
Garrigue)