jeudi 30 juin 2016

Expressions

Petit rappel : Ce blog comporte des articles sur tout ce qui touche de près ou de loin l'alimentation (conseils, recettes illustrées, recettes pas à pas, etc.).
J'avais envie de partager avec vous certaines expressions qui utilisent le nom de fruits ou de légumes.
Quelle est votre expression « culinaire » préférée ? Aimez-vous ce genre d'articles ?Let's vote ;)

« Mon chou »
Voici l'une des rares locutions positives utilisant ce sympathique légume ! Combien d'amoureux ont susurré ce mot doux, subjugués par le charme et la beauté de leur partenaire ? Il est vrai que l'amour rend aveugle, au point de vouloir comparer l'être aimé à un légume, certes très nourrissant mais à l'esthétique discutable. En fait le chou légume n'est que secondairement à l'origine de l'expression. Il a servi à qualifier, par analogie de forme, une délicieuse pâtisserie ronde et creuse, souvent fourrée d'une crème onctueuse. L'expression amoureuse fait référence à ce gâteau, et la comparaison se comprend et se justifie alors bien mieux.

« Mettre du beurre dans les épinards »
Légume vert de printemps et d'automne, l'épinard n'a pas beaucoup bénéficié de la créativité des cuisiniers. Il est souvent servi cuit à l'eau sous forme d'une purée plus ou moins consistante. Son goût est agréable mais relativement fade. Un plat aussi simple n'excite pas vraiment les papilles, sauf s'il est agrémenté d'un beau morceau de beurre frais mis à fondre sur la purée bien chaude juste avant de la servir. Au sens figuré, le plat d'épinards représente la vie quotidienne, et le beurre un supplément d'argent oude confort qui vient l'agrémenter. C'est une version potagère et imagée de l'adage selon lequel l'argent ne fait pas le bonheur, mais y contribue.

« C'est la fin des haricots »
Le haricot, très nourrissant et si facile à conserver en sec sans avoir besoin de le stériliser ou de le congeler, a longtemps constitué la nourriture de base dans les cantines militaires ou des collèges et lycées. Elèves et soldats se plaignaient souvent de son retour récurrent dans les assiettes : un jour l'ennui naquit de l'uniformité, comme dit le poète. Mais quand les haricots viennent à manquer, c'est que les réserves de nourriture sont épuisées. La fin des haricots, c'est le début de la disette. Au sens figuré, l'expression signifie que c'est la fin de tout, qu'on est au bout du rouleau, mais avec une nuance ironique qui empêche de croire à la réalité de cette fin annoncée.


Source : Faut pas pousser mémé dans les orties (Vincent Albouy & Roland Garrigue)

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